L’IVI: le savoir appliqué à vos projets d’innovation

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Découvrez l’IVI à travers le portrait de François Adam

par Atelier 10
L’IVI: le savoir appliqué à vos projets d’innovation

François Adam est directeur général de l’Institut du véhicule innovant (IVI), un organisme à but non lucratif ayant pour mission de soutenir les entreprises dans la recherche, le développement et l’implantation de technologies novatrices dans le domaine des transports. Nous l’avons rencontré afin de discuter avec lui de l’IVI, mais aussi de transport autonome et de ce que représente la venue de ces nouvelles technologies pour le Québec.

Parlez-nous un peu plus de la mission de l’IVI et de comment, concrètement, vous travaillez au quotidien avec les entreprises de transport québécoises? Quels services offrez-vous?

L’Institut du véhicule innovant est l’un des 59 Centres collégiaux de transfert technologique (CCTT) du Québec. Notre but est d’accompagner les entreprises qui souhaitent développer des produits novateurs grâce à une technologie de fine pointe. Notre équipe, qui compte une trentaine de personnes, offre plusieurs services aux entreprises, dont de la recherche appliquée, de l’assistance technique et des formations pointues en lien avec les divers projets en transport innovant, autant dans l’électrification que dans les véhicules autonomes.

En quoi l’IVI se distingue-t-il des autres organismes québécois présents dans l’écosystème du transport électrique et intelligent?

Nous mettons en application le savoir. Nous accompagnons les entreprises et nous leur transférons la connaissance. L’IVI a été parmi les premiers à s’intéresser à l’électrification des transports au Québec. Nous réalisons des tests depuis 1996!

Il y a trois ans, nous avons aussi créé le programme Arion, un projet de recherche et de développement qui se spécialise dans le déploiement de systèmes de navigation pour aider les industries québécoises à s’adapter à la venue des véhicules autonomes. Nous sommes donc à la fine pointe du savoir en ce qui concerne l’intelligence véhiculaire.

En quoi le Québec se démarque-t-il en matière de transport autonome?

Nous sommes réellement innovants dans les types de véhicules que nous produisons. Nous avons des industries très avancées dans la fabrication de véhicules spécialisés et de véhicules-outils. Ceci nous positionne très bien à l’échelle internationale.

Le Québec, Montréal en particulier, est aussi un pôle important en intelligence artificielle et en apprentissage profond. Les chercheurs québécois accélèrent très rapidement les technologies à la base de la conduite autonome.

Le Québec est par ailleurs très innovant dans le développement des technologies en optique photonique, c’est-à-dire dans le développement de capteurs qui servent à la détection des mouvements et à la lecture de la signalisation routière.

Quels sont les avantages potentiels du transport autonome pour le Québec?

L’amélioration de la sécurité. L’humain fait des erreurs qui peuvent avoir de graves conséquences. L’arrivée du transport autonome diminuera grandement le nombre d’accidents de la route.

Le plus grand bénéfice n’est cependant pas pour les particuliers, mais surtout pour le transport collectif. Les services partagés et les véhicules spécialisés pourront accomplir des tâches bien précises sans l’aide d’un humain. Ce sera certainement une grande révolution.

Est-ce que le Québec est bien préparé à l’arrivée de ces nouvelles technologies?

Non! Absolument pas. On le voit quotidiennement à l’IVI, les entreprises québécoises ont beaucoup à faire pour se préparer à l’arrivée des technologies d’électrification des transports et de la conduite autonome. Pour les PME, il y a un gros pas à franchir.

Il faut aussi miser sur la formation de la main-d’œuvre et de la relève. Il n’y a pas assez de demandes pour bâtir des programmes de formation dans les établissements d’enseignement, mais peut-être que la demande augmenterait rapidement si ces programmes existaient? C’est l’œuf ou la poule, en ce moment. Je crois cependant que la demande croîtra fortement dans les prochaines années. Il faut s’y préparer dès maintenant!

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