Guide du camionnage électrique
L’électrification d’une flotte : un investissement d’avenir à rentabiliser intelligemment
L’électrification d’une flotte de camions représente un investissement important, mais dans plusieurs cas d’usage, elle peut s’avérer aussi rentable, voire plus économique, qu’une flotte diesel. Cette fiche vise à vous aider à comprendre les coûts réels, à repérer les scénarios où l’électrique devient avantageux et à éviter les pièges qui peuvent compromettre la rentabilité de votre transition.
Martin Casaubon
Vice-président Opérations
Les Emballages Carrousel
Kevin Lambert
Directeur des équipements et garanties
Groupe Robert
Bien comprendre les coûts avant d’électrifier
La rentabilité d’un camion électrique dépend d’abord de son usage. Contrairement aux véhicules légers, les camions lourds électriques offrent aujourd’hui une autonomie plus restreinte, entre 150 et 300 km selon les conditions. Cette réalité rend la planification d’autant plus cruciale : les économies ne sont pas automatiques, elles dépendent de votre profil d’exploitation.
Si le coût d’acquisition initial est plus élevé, les programmes de subvention et les économies d’exploitation liées au carburant et à l’entretien compensent ce surcoût dans plusieurs scénarios. Notez qu’il faut se tenir à jour sur les programmes de subventions pour bien faire vos calculs, car ceux-ci peuvent changer, être suspendus ou, au contraire, être bonifiés ou remplacés par de nouveaux programmes.
L’objectif n’est pas de tout électrifier dès maintenant, mais d’identifier les usages les mieux adaptés à la technologie électrique et de planifier votre infrastructure de manière cohérente.
Les bons indicateurs à suivre
Pour comparer de façon rigoureuse les options électriques et diesel, il est essentiel de bien comprendre les principaux indicateurs utilisés :
- Coût d’acquisition ($) : prix du véhicule moins les subventions, incluant la borne de recharge et son installation. Voir l’astuce plus bas dans cette fiche!
- Coûts d’opération ($/km) : énergie consommée (diesel ou électricité), entretien, réparations et frais variables.
- Coûts de possession ($/km) : total des coûts sur la durée de vie du véhicule (acquisition, opérations, revente).
- Période de récupération : durée nécessaire pour que les économies d’un camion électrique compensent son surcoût initial face à un camion au diesel.
Ces définitions suivent celles de l’Institut du véhicule innovant (IVI), offrant ainsi une base de comparaison fiable.
Coût d’acquisition : ordres de grandeur observés
L’écart de coût d’acquisition entre un camion diesel et son équivalent électrique demeure important. Avant subventions, un véhicule électrique représente encore un investissement nettement plus élevé qu’un modèle thermique. Toutefois, grâce aux programmes d’aide financière, le surcoût d’acquisition réel s’abaisse considérablement, pour se situer souvent entre 0 % et 50 % par rapport à un camion diesel comparable. Chaque situation est différente et il est important de bien faire ses devoirs à ce niveau. Les surcoûts peuvent demeurer élevés, mais plusieurs réussissent à réduire cet écart, comme le souligne Martin Casaubon, vice-président Opérations chez Les Emballages Carrousel :
« Il y a environ deux ans, nous avons bénéficié du programme Écocamionnage ainsi que des initiatives fédérales, ce qui a permis de réduire le surcoût réel d’environ 20 à 30 % par rapport à un camion diesel comparable. Avec ces aides, le coût d’acquisition devient très semblable à celui d’un véhicule thermique. »
Kevin Lambert, directeur des équipements et garanties chez Groupe Robert, rappelle toutefois la réalité inverse : « Sans subvention, l’écart devient considérable. »
Les programmes de financement continueront d’évoluer, mais il est raisonnable d’espérer que les camions électriques suivent une tendance propre aux technologies récentes : à mesure que la technologie mûrit et que les manufacturiers peuvent faire des économies d’échelle quand la demande augmente, le coût diminue progressivement. Seul le temps nous le dira, mais il faut espérer que l’écart entre les modèles traditionnels et les modèles électriques se réduira.
Coût des infrastructures de recharge
Le coût d’une borne rapide (niveau 3) dépend de la puissance et de la complexité de l’installation :

Plusieurs programmes couvrent jusqu’à 50 % des coûts, il est important d’effectuer ses recherches pour avoir les informations à jour à cet effet. Recharge+ est l’un de ces programmes : découvrez-en plus à propos de Recharge+.
Astuce
Divisez le coût d’une borne par le nombre de véhicules qu’elle dessert.
Avec une bonne planification et un logiciel de gestion, plusieurs camions peuvent partager la même borne.
« Je branche deux véhicules par borne. En location, ça revient à environ 800 $ par mois par véhicule, sans avoir à investir près d’un million pour transformer nos installations. » explique Martin Casaubon des Emballages Carrousel. Le cas de Carrousel illustre bien le développement rapide des solutions de financement dans le secteur de la recharge.
Pour éviter d’immobiliser du capital et même pour simplifier leur travail, de plus en plus d’entreprises optent pour :
- la location mensuelle des bornes (OPEX) — frais fixes comprenant matériel, installation, entretien et parfois optimisation énergétique ;
- les modèles de “charging-as-a-service” — où un fournisseur prend en charge l’ensemble du système et facture à la borne ou au véhicule ;
- le financement étalé, permettant d’amortir les coûts sur plusieurs années.
Ces approches réduisent fortement la barrière d’entrée liée aux investissements initiaux (souvent plusieurs centaines de milliers de dollars) et accélèrent l’adoption de l’électrification des flottes.
Une économie d’énergie confirmée sur le terrain
L’électricité s’impose comme une solution nettement plus avantageuse que le diesel. Selon l’Institut du véhicule innovant, les économies de coûts liés à d’énergie réalisées oscillent entre 38 % et 75 % selon les tarifs applicables et les stratégies de recharge adoptées.

Les données recueillies en septembre 2024 chez Les Emballages Carrousel illustrent bien cette réalité. Pour un porteur électrique ayant parcouru 8 700 km, le coût énergétique s’établit à 32,22 $ par 100 km, comparativement à 41,28 $ pour un porteur diesel de même catégorie, soit une économie de 22 %.
La stratégie de recharge joue un rôle déterminant dans ces performances.
. « Nous privilégions la recharge de nuit, hors des périodes de pointe tarifaire, » explique Martin Casaubon.
Cette approche, particulièrement avantageuse pour les entreprises au tarif Flex G (un tarif dynamique qui permet en hiver de profiter d’un prix moins élevé que celui du tarif de base), permet de maximiser les économies tout en assurant la disponibilité des véhicules.
Trois pratiques font la différence :
- privilégier la recharge au dépôt ;
- planifier les opérations de recharge durant les périodes à tarif réduit ;
- limiter le recours aux bornes publiques rapides, dont les coûts peuvent être considérablement plus élevés.
Ces ajustements opérationnels, relativement simples à mettre en œuvre, transforment l’avantage théorique de l’électrique en gains économiques concrets.
Coûts d’entretien
La mécanique épurée des camions électriques transforme l’équation de l’entretien. Sans huile à vidanger, sans système d’échappement ni filtre à particules, ces véhicules exigent considérablement moins d’interventions, même s’il reste de l’entretien préventif à faire, sur les systèmes de refroidissement de la batterie ou la transmission par exemple. Selon l’Institut du véhicule innovant (IVI), les coûts annuels d’entretien s’établissent en moyenne à 7 000 $, comparativement à 11 000 $ pour un diesel, soit une économie de 36 %.
Kevin Lambert du Groupe Robert précise toutefois que « les batteries et le câblage haute tension représentent les réparations les plus coûteuses, mais elles sont couvertes par la garantie. »
Les bornes de recharge, particulièrement les modèles haute puissance, nécessitent également un entretien minimal qu’il convient d’anticiper.
Assurance et frais connexes
L’impact sur les primes d’assurance demeure modeste dans le cas des Emballages Carrousel et du groupe Robert. Martin Casaubon des Emballages Carrousel évalue le surcoût à environ 450 $ par véhicule annuellement, tandis que Kevin Lambert observe que « avec une assurance-flotte, les écarts sont négligeables. » Néanmoins, il est important de bien faire ses vérifications, car d’autres opérateurs rapportent payer des surcoûts non négligeables pour assurer leurs camions électriques.
Certains opérateurs investissent également dans des logiciels de gestion énergétique ou de suivi télématique pour optimiser leurs dépenses opérationnelles.
Durée de vie des batteries

Les batteries sont conçues pour accompagner le véhicule tout au long de sa vie utile, soit généralement entre 8 et 10 ans, voire davantage. Les fabricants offrent des garanties étendues qui minimisent le risque financier. Les remplacements complets demeurent exceptionnels et sont considérés comme improbables dans le cycle de vie habituel d’un camion.
Le scénario gagnant
L’Institut du véhicule innovant a identifié des conditions optimales pour électrifier une route :
- parcourir 200 km quotidiennement (environ 40 000 km annuellement);
- retourner chaque jour au dépôt;
- recharger durant la nuit avec une borne de 50 kW;
- opérer sur un seul quart de travail et éviter les bornes publiques.
De nombreux autres facteurs entrent en compte (puissance de la borne, consommation énergétique, etc.), mais selon un scénario typique analysé par l’Institut du véhicule innovant, un tracteur électrique de classe 8 récupère son investissement en 2,23 ans ou 89 000 km (analyses de 2024). Sur une période de 8 ans, le coût total s’élève à 355 994 $ (1,11 $ par km) contre 475 811 $ pour un diesel (1,49 $ par km), générant une économie d’environ 25 %.
L’électrique excelle donc particulièrement dans les trajets urbains répétitifs avec retour quotidien au dépôt.
Il est même possible de rendre le tout encore plus rentable en faisant deux quarts de travail. Plus un camion électrique roule, plus nous économisons en diesel. Il faut toutefois trouver un mode d’opération permettant deux quarts de travail tout en limitant l’utilisation de recharge rapide, celle-ci étant plus dispendieuse.
Néanmoins, cet équilibre est fragile. Trop de recharges dispendieuses ou quelques pannes de longue durée causées par des pièces lentes à obtenir, par exemple, peuvent rapidement venir rendre la réalité différente et faire que l’utilisation d’un camion électrique soit plus dispendieuse que celle de son équivalent au diesel. Si cela se produit, il ne faut pas se décourager et au contraire continuer d’apprendre et de s’améliorer, plusieurs opérateurs rencontrent ces défis et continuent tout de même dans la voie de l’électrification.
Contextes plus exigeants et coûteux
Il y a plusieurs cas dans lesquels un camion électrique coûtera plus cher à opérer qu’un camion au diesel. La rentabilité de la version électrique s’amenuise lorsque le kilométrage annuel reste faible, que la recharge dépend de bornes publiques, que les véhicules fonctionnant sur deux quarts de travail dépendent d’une recharge au dépôt trop dispendieuse, ou que l’infrastructure de recharge a été surdimensionnée.
Martin Casaubon le reconnaît ouvertement : « Pour rentabiliser, il faut rouler environ 14 h par jour. Nous sommes plus autour de 8 h, mais nous le faisons pour l’environnement et l’apprentissage. »
Maximiser la rentabilité
L’intensité d’utilisation constitue le levier principal de rentabilité. Plus un camion roule, plus l’investissement devient judicieux. Il convient donc de le déployer sur les trajets les plus prévisibles et de planifier des horaires décalés pour augmenter le temps d’utilisation.
« L’important, c’est de rouler le plus possible, en gardant une marge de 20 % de batterie », souligne Martin Casaubon.
La planification intelligente de la recharge fait également une différence notable. Recharger durant les heures creuses et utiliser des logiciels pour répartir les charges de manière optimale permet de contrôler les coûts énergétiques.
Le comportement des chauffeurs influence fortement la consommation. Former les équipes à l’écoconduite et encourager une saine émulation entre conducteurs génère des gains tangibles.
« Les chauffeurs se challengent entre eux pour améliorer leur autonomie », observe Martin Casaubon. Kevin Lambert insiste sur ce point : « Il faut éduquer les chauffeurs, c’est super important. »
Enfin, prévoir un plan d’entretien et de contingence s’avère essentiel. Une entente de service rapide avec le locateur ou le concessionnaire et un véhicule de remplacement en cas d’immobilisation protègent la continuité des opérations. « Si un véhicule est immobilisé plus de 4 heures, un camion thermique nous est prêté », explique Martin Casaubon.
Évaluer vos propres coûts
Plusieurs calculateurs de coût total de possession permettent d’évaluer la viabilité d’un projet d’électrification : IVÉO, NACFE et l’Agence internationale de l’énergie offrent des outils utiles pour y parvenir.
Au-delà des chiffres : les bénéfices stratégiques
L’électrification transcende la simple équation financière.
« On le fait pour nos objectifs environnementaux, pas pour le monétaire. On veut faire partie de ceux qui ouvrent la voie », affirme Martin Casaubon.
Les précurseurs acquièrent un savoir-faire précieux et bénéficieront d’un avantage concurrentiel à mesure que les coûts diminueront.
Cette position avant-gardiste répond également aux attentes croissantes des clients.
« On obtient des contrats qu’on n’aurait peut-être pas eus sans les camions électriques », révèle Kevin Lambert.
Les donneurs d’ordres valorisent de plus en plus les transporteurs qui agissent concrètement pour réduire leur empreinte carbone.
L’électrification facilite aussi l’attraction et la rétention des chauffeurs. Le confort, le silence et la conduite fluide des camions électriques séduisent les conducteurs.
« C’est plus un combat pour savoir à qui on les attribue que pour trouver des chauffeurs ! » s’exclame Martin Casaubon.
En milieu urbain, les bénéfices se font sentir au-delà des murs de l’entreprise. « En ville tôt le matin, on ne dérange plus personne », note Martin Casaubon. La réduction des nuisances sonores améliore la qualité de vie urbaine et renforce les relations avec les communautés.
Enfin, les propriétaires de bornes peuvent générer des revenus grâce au Règlement sur les combustibles propres. Des regroupements comme Swtch, Polara ou Papillons Infrastructure facilitent la gestion de ces crédits carbone.
En conclusion
L’électrification d’une flotte peut se montrer plus économique ou plus dispendieuse qu’une flotte de camions au diesel. Mais, aller de l’avant ne se résume pas à un calcul de coûts. C’est une démarche d’innovation, de responsabilité et de positionnement stratégique permettant de réduire notre impact écologique et même d’attirer des nouveaux clients. Avec une planification rigoureuse, un usage adapté et un accompagnement approprié, la transition électrique devient un investissement durable pour l’entreprise, ses employés et la collectivité.
« Posez beaucoup de questions, renseignez-vous, et surtout apprenez des autres. Chaque expérience fait progresser l’ensemble du secteur », conclut Martin Casaubon.
Poursuivre la lecture sur le sujet
Révision de la norme VZE : Propulsion Québec demande de la prévisibilité et de l’ambition
Montréal, le 26 septembre 2025 — Propulsion Québec, la grappe des transports zéro émission, prend acte de la volonté du gouvernement du Québec d’ajuster les cibles d’électrification afin de tenir compte d’un contexte économique et géopolitique plus fragile. « Bien que déçus de ce recul, nous reconnaissons qu’une certaine flexibilité puisse être nécessaire, notamment face aux tensions […]
Lire la suite
Annuaire des fournisseurs locaux de pièces et composantes
Mise en relation acheteurs et fournisseurs Le secteur manufacturier, en particulier celui des véhicules zéro émission, des infrastructures de recharge et des batteries, représente une opportunité stratégique de développement économique et une voie essentielle pour le Québec, tant sur le plan économique qu’écologique. Il est donc primordial de renforcer les partenariats entre donneurs d’ordres et […]
Lire la suite
Guide du camionnage électrique
Accompagner l’électrification de votre flotte de camions moyens et lourds pour le transport de marchandises Le transport de marchandises joue un rôle essentiel, mais reste une source majeure d’émissions de gaz à effet de serre (GES). Face aux enjeux environnementaux, l’adoption de véhicules électriques s’avère essentielle pour réduire les émissions de GES, notamment de ce secteur. […]
Lire la suite
Impulsion 2025 : le grand rendez-vous de l’électrification des transports est lancé !
SOMMET INTERNATIONAL DES TRANSPORTS ÉLECTRIQUES ET INTELLIGENTS Propulsion Québec, la grappe industrielle des transports électriques et intelligents, donne aujourd’hui le coup d’envoi d’Impulsion 2025, le plus grand sommet international dédié aux transports zéro émission au Canada. Co-présenté par Hydro-Québec et le Groupe Volvo et rendu possible grâce à la participation financière du gouvernement du Québec, cet […]
Lire la suite
Le Québec garde le cap sur l’électrification des transports et sa filière batterie, mais la reconduction de programmes phares demeure attendue
BUDGET 2025-2026 DU GOUVERNEMENT DU QUÉBEC Propulsion Québec salue les mesures annoncées aujourd’hui par le ministre des Finances, M. Éric Girard, pour appuyer les entreprises en cette période d’incertitude économique et de tensions géopolitiques avec notre principal partenaire commercial, particulièrement celles qui soutiennent la compétitivité des entreprises, l’innovation et la commercialisation. « L’industrie des transports terrestres zéro émission […]
Lire la suite
Pôle de livraison zéro émission
Le projet de pôles de livraison zéro émission a comme objectif principal de décarboner la livraison du dernier kilomètre dans les zones denses en livraisons de Montréal. La livraison du dernier kilomètre, aussi appelée livraison urbaine, est l’une des étapes les plus polluantes de la livraison de vos colis. En intégrant un point de chute, […]
Lire la suite
Projet-pilote de véhicule minier électrique
Mise en contexte Le projet, lancé le 19 février 2020, vise à valider la viabilité des camions lourds électriques pour l’exploitation d’une mine à ciel ouvert. Un consortium de partenaires a collaboré à l’électrification d’un camion Western Star 6900 XD, spécialement adapté aux besoins miniers. Un chargeur dédié a été développé pour recharger le véhicule, […]
Lire la suite
Sécuriser les approvisionnements en énergie propre pour les secteurs stratégiques et favoriser l’efficacité énergétique
AVENIR ÉNERGÉTIQUE DU QUÉBEC — PROJET DE LOI 69 Propulsion Québec, la grappe industrielle des transports électriques et intelligents (TEI), soumet au gouvernement québécois son mémoire dans le cadre des consultations particulières portant sur le projet de loi n° 69, Loi assurant la gouvernance responsable des ressources énergétiques et modifiant diverses dispositions législatives. « Le secteur des transports […]
Lire la suite
Maintenir les aides financières jusqu’à la parité entre les véhicules électriques et les véhicules à combustion
CONSULTATION PRÉBUDGÉTAIRE FÉDÉRALE Propulsion Québec, la grappe industrielle des transports électriques et intelligents (TEI), a soumis ses priorités en prévision du budget de 2025 dans le cadre de la consultation pré budgétaire fédérale. « Le gouvernement canadien doit maintenir les aides financières jusqu’à la parité entre les véhicules électriques et les véhicules à combustion et s’assurer […]
Lire la suite